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page éditée le 10/10/02
dernière mise à jour : 19/02/03
tandem : faux-raccords
Super 8 gonflé en 16 mm, 630, n&b et couleur, son stéréo - 1999/2001
son et co-réalisation : martin gracineau
avec marion janin & steve sehan
film ditribué par le Collectif Jeune Cinéma et Light Cone
copies disponible : 16 mm mono ou Béta stéréo
infos programmateurs
voir le film en haut débit : http://www.cinematicfilm.com/tandem.html
Nous nous touchons, comment ? Par des coups dailes,
Par les distances même nous nous effleurons
R. M. Rilke
Laspect social : le faux raccord
Un film par correspondance
Interstices
La comparaison train-cinéma
Laspect social : le faux raccord
Le social cest à dire ce qui lie ou ce qui sépare.
Il sagira de travailler sur la distance, sur ce qui sépare, plutôt que sur ce qui rapproche, la distance entre les êtres, entre les choses.
Le voyage est dans la relation.
Travailler sur lintervalle, le raccord et donc le faux raccord, faux raccord entre limage et le son, faux raccord entre les personnages qui se croisent, sans se rencontrer.
Un film par correspondance
Pour ce film jai demandé à un ami qui habite au Québec de travailler avec moi.
Je lui ai proposé de réaliser un film par correspondance, travailler en tandem, lui réalisant le son, moi limage.
Lidée était de réaliser limage et le son complètement séparément, selon un thème de départ, puis de les assembler, et de revoir enfin le montage final, en essayant de conserver ce que les hasards de cette confrontation pouvait révéler dintéressant, et de corriger ce qui ne létait pas.
Par ailleurs je voulais que limage et le son soient au même niveau, quils aient autant dimportance lun que lautre, que lun ne prenne pas le pas sur lautre, mais plutôt quils se combinent, quils interfèrent lun sur lautre à distance.
Il sagissait en somme dune expérience de cinéma : séparer ce que généralement on cherche à faire coïncider, limage et le son.
Interstices
En présence de deux plans importants, porteurs de sens, je mefforce non pas de les rapprocher, ni de les confronter, mais plutôt de créer une distance entre eux
Artavazd Pelechian
Du point de vue du montage je voulais travailler sur le raccord, et donc le faux raccord : les interstices crées par les faux raccords et ce qui se glisse dans ces interstices.
Les voyages en train sont comme des nuds dans le temps, des intervalles entre différentes parties de notre vie. Ces intervalles sont des moments privilégiés, des instants de vide où la rêverie se glisse. Je voulais un film avec des éléments de narration mais qui tendent vers une forme dabstraction, comme une perception peu à peu déformée par la rêverie.
Afin de travailler sur ces interstices, jai cherché à les dilater, pour créer une faille, un espace vacant où la rêverie puisse sinstaller.
Ces failles sont de deux sortes : spatiales (lespace de limage) et temporelle (la linéarité : le temps cinématographique, comme la rêverie, est décousu, non linéaire, réversible )
Je voulais enfin que le travail sur le faux raccord qui sous-tend le film soit présent également dans la narration. Je suis parti dune situation très simple : un homme et une femme, ils ne se rencontrent pas Les personnages se croisent, sans se rencontrer.
La comparaison train-cinéma
Faire un film sur un voyage en train cest déjà instaurer la comparaison train-cinéma.
Il ma semblé important de la développer, la mettre en avant.
Ce thème se développe autour des trois composantes du cinéma.
1) Laspect mécanique : défilement, rythme court-long-court , obturation
2) Le non synchronisme entre limage et le son
3) La présence du projecteur : faisceau lumineux, son optique à limage, pellicule qui brûle Lintégration du système projectif : image dans limage, superpositions
mai 2000
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pour aller plus loin
bibliographie/filmographie
voyages en cinéma